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Les acteurs

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Le 8 Mai a été déclaré jour férié de commémoration en France le 20 mars 1953.

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ordre du jour  9

 

Le président Charles de Gaulle supprime le caractère férié de ce jour par le décret du 11 avril 1959.

 

En 1975, pour se placer dans une logique de réconciliation avec l'Allemagne, le président Giscard d'Estaing supprime également la commémoration de la victoire alliée de 1945.

 

C'est à la demande du président François Mitterrand que cette commémoration et ce jour férié seront rétablis, par la loi du 2 octobre 1981.

 

"Article unique : La commémoration de la victoire remportée par les armées françaises et alliées le 8 mai 1945 sera célébrée le 8 mai de chaque année si ce jour est un dimanche et, dans le cas contraire, le premier dimanche qui suivra cette date." 

 

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commémoration commémoration

 

Par la loi n° 53-225 du 20 mars 1953, d'origine parlementaire, le 8 mai devient un jour férié. Il peut de ce fait s'imposer comme date symbolique de la Seconde Guerre mondiale, au même titre que le 11 novembre pour la Première Guerre mondiale.
Par dérogation, pour le 20ème anniversaire, le 8 mai 1965 est exceptionnellement déclaré férié par décret du 1er avril 1965. Pour répondre au souhait des anciens combattants de voir la victoire célébrée à sa date anniversaire sans augmenter le nombre des jours fériés en mai, un décret du 17 janvier 1968 prévoit une célébration annuelle à nouveau fixée à la date du 8 mai, mais en fin de journée.

 

La loi n° 81-893 du 2 octobre 1981 ajoute le 8 mai à la liste des jours fériés. En 1982, après de nombreux débats, la commémoration est reconnue comme une fête nationale. Le 8 mai reste ainsi une date symbolique, célébrée par presque toutes les communes. Commémoration nationale, il s'est progressivement imposé comme un second 11 novembre, auquel il emprunte une grande part de son rituel

 

Le 8 mai 1945 est la date, dans le calendrier grégorien, de deux événements historiques :

 

  • la victoire des Alliés sur l'Allemagne nazie et la fin de la Seconde Guerre mondiale en Europe marquée par l'annonce de la capitulation de l'Allemagne. Ce jour est appelé par les anglophones le Vee-Day-Europe ou VDE pour « Jour de la Victoire en Europe », « vee » étant la prononciation de la lettre V en anglais ; le mot Europe est ajouté par les Américains pour le différencier du VDA, le Vee-Day-Asia qui correspond au 2 septembre 1945, jour de la signature de la capitulation du Japon ;

 

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keitel

 

 Cette date historique de la fin de la guerre est rappelée par de nombreux odonymes en France (Rue du 8-Mai-1945, etc.).

 

Un peu d’histoire …

 

 

Fin de la guerre 39-45 en Europe

 

C’est le Maréchal de Lattre de Tassigny qui, au nom de la France, signa cet armistice.

 

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de Lattre de Tassigny

 

La Seconde Guerre mondiale se termine officiellement en Europe le 8 mai 1945, à 23h01 (heure allemande), au lendemain de la capitulation sans condition de l'Allemagne nazie, signée le 7 mai à Reims.

 

 

Elle laisse un bilan sans équivalent dans l'Histoire avec plus de cinquante millions de morts militaires et majoritairement civils (400.000 Américains, autant de Britanniques, 600.000 Français, huit millions d'Allemands, dix à vingt millions de Soviétiques etc).

 

Défaite totale de l'Allemagne nazie

 

Le tournant de la guerre s'est produit lors de la bataille d'El-Alamein, en octobre 1942.

 

À partir de cette date, les armées allemandes subissent défaite sur défaite et reculent sur tous les fronts. En février 1945, Dresde est écrasée sous les bombes. La jonction des troupes soviétiques et anglo-américaines a lieu le 25 avril 1945 au milieu de l'Allemagne, sur l'Elbe.

 

Le 30 avril, le suicide de Hitler, terré dans son bunker de Berlin avec son dernier carré de fidèles, sonne le glas des espoirs allemands.

 

Il revient à son successeur, l'amiral Dönitz, de demander la cessation des combats aux puissances alliées. Celui-ci envoie le général Alfred Jodl, chef d'état-major de la Wehrmacht, à Reims, au quartier général des forces alliées du général Dwight Eisenhower.

 

Signature de la capitulation à Reims (7 mai)Acte 1

Le général Alfred Jodl signe dans la nuit du 6 au 7 mai, à 2h41 du matin, la capitulation sans condition de l'Allemagne. Quelques mois plus tard, il sera condamné à mort par le Tribunal de Nuremberg pour avoir contresigné des ordres d'exécution d'otages ou de prisonniers.

 

Le chef d'état-major du général Eisenhower, commandant suprême des Alliés, et le général soviétique Ivan Sousloparov signent l'acte de capitulation au nom des vainqueurs. Le général français François Sevez, chef d'état-major du général de Gaulle, est invité à le contresigner à la fin de la cérémonie en qualité de simple témoin.

 

La cessation des combats est fixée au lendemain 8 mai, à 23h 01.

 

Ratification de la capitulation à Berlin (8 mai)Acte 2

Pour Staline, il ne suffit pas que la capitulation ait été signée à Reims, dans la zone occupée par les Anglo-Saxons. Il faut aussi qu'elle soit ratifiée à Berlin, au cœur du IIIe Reich, et accessoirement dans la zone d'occupation soviétique.

 

Bien que la France se fût officiellement retirée de la guerre avec l'armistice du 22 juin 1940, le gouvernement du général de Gaulle obtient de Staline de se faire représenter par le chef de la 1ère armée française, le général Jean de Lattre de Tassigny.

 

Cette formalité se tient au quartier général des forces soviétiques, sous la présidence du maréchal Gueorgui Joukov. Après que le maréchal Wilhelm Keitel, chef d'état-major de la Wehrmacht, a signé les protocoles de la capitulation, la délégation allemande est poussée vers la sortie et les vainqueurs donnent libre cours à leur joie dans un banquet qui se prolonge jusqu'au matin.

 

NB : la ratification de la capitulation à Berlin ayant été enregistrée en URSS le lendemain, à 00h01 (heure de Moscou), c'est le 9 mai que, depuis lors, Soviétiques et Russes commémorent leur victoire dans la « Grande Guerre patriotique ».

 

La capitulation n'est pas la paix

 

Les chefs d'État et de gouvernement alliés, dont le général de Gaulle, peuvent annoncer simultanément sur les radios la cessation officielle des hostilités en Europe.

 

Mais malgré la capitulation de l'Allemagne nazie, son allié le Japon poursuit un combat désespéré contre les Américains dans l'océan Pacifique. Il faudra les deux explosions atomiques de Hiroshima et Nagasaki, les 6 et 9 août 1945, pour le contraindre à capituler, près de quatre mois après l'Allemagne.

 

La Capitulation vue de Paris

 

 

 

Charente libre Sud ouest
La Charente libre Sud-Ouest
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Libération Libération

 

 

 

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Libération

 

Les Français n'ayant eu aucune part à la capitulation militaire de l'Allemagne, à Reims, le 7 mai 1945, ils ont choisi par la suite de commémorer exclusivement la fin des combats, le 8 mai 1945.