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Les acteurs

Un nouveau centenaire, bon pied, bon oeil !!


C'est le 24 juin 1914 que naquit Jean, dans le Périgord nontronnais, au cœur d'une petite commune de Dordogne : Le Bourdeix. A 14 ans, épris de liberté et d'indépendance, il quitte la maison familiale pour se frotter au monde du travail, dans les tuileries de Charente, à Fontafie d'abord (chez M. Ducongé), puis à Garat, et enfin à Sers.


Appelé sous les Drapeaux, il quitte la Charente pour le Côte d'Or où il sers l'Armée de Terre dans l'Artillerie pendant deux ans (c'était à l'époque la durée du service militaire).

Fidèle à la Charente, il trouve à son retour du travail à la Tuilerie de M. Dumousseau, à La Pinotière sur la commune de La Couronne. C'est là qu'il rencontre celle qui allait devenir son épouse, elle-même employée de maison chez les patrons de la tuilerie. Mais la Guerre gronde, et Jean est mobilisé en 1939 et envoyé dans l'Est sur le front, alors que se profile un heureux événement dans la famille ... En décembre de cette même année, notre gaillard obtient une permission exceptionnelle pour venir se marier. Il doit repartir pour rejoindre son Régiment qui, entre temps avait été dissout ... Il est donc fait prisonnier et restera 5 années d'abord dans une usine d'armement, puis dans une ferme dont il évoque aujourd'hui, ému, la relative générosité de son geôlier.

Pendant ce temps, en avril 1940, alors que la guerre fait rage, la jeune madame Duroueix, seule, donne naissance à Alain, un enfant de l'amour, dont Jean le papa, ne fera la connaissance qu'à son retour en Charente, en avril 1945. Mais, malheureusement, il retrouve aussi sa femme gravement malade, qui décédera en décembre de la même année.

C'est donc avec sa sœur que Jean va vivre pendant un an. Il travaille aux tanneries de Hiersac, puis de Sireuil, et fait la connaissance de celle qui va devenir sa seconde épouse, Lina, qui est déjà maman d'une petite fille. De cette union, naitront deux filles et un garçon.

En 1952, Jean entre à la Poudrerie où il travaillera jusqu'à sa retraite en 1976. Mais pour améliorer l'ordinaire, notre centenaire, travailleur et économe, ne cessera de rendre service et d'aller faire des vendanges, tirer des bois, et mille autres travaux agricoles où il puisait tout à la fois du plaisir et un petit complément de revenu.

Sa seconde épouse décédera en 1993, et Jean vivra alors seul, dans un appartement de la Grand Font, pendant presque 20 ans. C'est à 99 ans que la sagesse, aidée par ses enfants, l'encourage à renoncer à son appartement, pour intégrer une maison de retraite à St Cybard où il coule des jours paisibles mais bien remplis, poursuivant ses activités au sein des Clubs des ainés à la Grand Font et à Victor Hugo, deux quartiers qu'il affectionne tout particulièrement.


Et si vous lui demandez comment, aujourd'hui, il occupe ses journées, il vous répondra avec son regard malicieux, qu'il lit (notamment le quotidien local et son horoscope), joue aux cartes, regarde la télé, participe aux activités des Clubs et de la maison de retraite et qu'il chérit les plantes et les fleurs qui ornent son petit balcon.

Avec admiration, tendresse et reconnaissance, tout le quartier crie d'une même voix :

JOYEUX ANNIVERSAIRE, cher Jean !!